La génération Z … n’existe pas !

La nouvelle génération est épouvantable. J’aimerais tellement en faire partie !” Oscar Wilde

Il y eut la génération silencieuse, la génération baby-boomer et nous voici en 2017 face à la génération Z, dont on parle beaucoup en ce moment.
Effet de mode, opération marketing ou existence de véritables codes identitaires, petit zoom avec un grand Z sur la génération Z.

La génération Z, de quoi parle-t-on ?

La génération Z est constituée des enfants nés à partir de 1995 et marqués très fortement par les attentats du WorldTrade Center en 2001.
Ils seraient les véritables “Digital Natives” de la société et certains nomment également cette tranche de la population, la génération C comme connectée.
C’est vrai qu’ils sont presque nés un portable à la main …
Ce qu’on lit sur eux est assez effrayant : narcissiques, paresseux, déconcentrés, impatients, égoïstes … ils seraient totalement différents des générations précédentes.

Incompétents et paresseux ?

L’hyperconnectivité de ces jeunes gens causerait leur perte, ce qui est d’autant plus regrettable qu’ils commencent à arriver sur le marché du travail.
En effet, habitués aux relations à distance, à l’instantanéité de l’information et des échanges, à la superficialité des apprentissages, ils seraient incapables de mener à bien un projet de A à Z, seraient avides de réussite sans efforts et plus préoccupés de leur visibilité que de leur carrière. La dépendance aux “likes” auraient déformé les relations entre les individus.
Les bancs de l’école ne leur auraient pas appris grand chose, encouragés par des parents qui ont oublié de leur inculquer la valeur du travail et le goût de l’effort.
Cette génération aurait des difficultés à s’intégrer dans le monde du travail, peu compatible et habitué à leur désir de zapper d’une activité à l’autre.
Nous aurions donc à faire à des jeunes inadaptés et destinés à l’insatisfaction.
Si chaque génération a reçu des coups, force est de constater que la génération Z n’est pas épargnée par les médias et les pros du marketing.
Mais pourquoi en vouloir autant à ces jeunes gens ? Et surtout, cette peinture de nos adolescents est-elle exacte ?

Le mythe de la génération Z

La Génération Z, qui devait mettre un terme au marché du travail comme on le connaît aujourd’hui ne s’est pourtant pas privé de descendre dans la rue contre la Loi El Khomri et défend becs et ongles CDI et autres avantages sociaux. Si certains d’entre eux se rêvent indépendants, beaucoup ont conscience que la stabilité professionnelle est encore exigée lorsqu’il s’agit de rendre visite à son banquier pour négocier un prêt immobilier et même pour obtenir une location d’appartement !
Alors ce clivage entre génération, n’est-ce-pas qu’un gros coup de bluff des agences de marketing ?
Cibler toujours plus pour vendre toujours mieux ?

Parce que finalement, si l’on interroge les jeunes gens nés dans les années 2000, ils ne sont pas si différents que nous à leur âge, ni que nos parents à leur âge également …
S’ils concèdent volontiers que les nouvelles technologies font partie de leur vie, ils mettent en avant l’exemple de leurs grands-parents, connectés pour joindre leurs petits-enfants sur Skype, leur envoient des mails et animent leurs pages Facebook de vidéos partagées.
Lorsqu’ils évoquent leur enfance, ils se souviennent de jeux de société et de balades au grand air. Et argumentent que les cours à l’école se font toujours sur un tableau.

Ce qui était le cas pour la génération Y et X non ?

Alors oui, ils sont nés avec les nouvelles technologies, parlent en langage SMS, n’ont plus peur du Big Data, tweetent plus vite que leur ombre mais au fond, ils ont les mêmes envie que tous les jeunes de toutes les générations à 20 ans : trouver leur place dans la société et vivre pleinement leur vie professionnelle et leur vie personnelle.

Laissons les clivages aux sociologues et au marketing, même s’il est tellement dommage de comparer des générations d’individus alors qu’il est évident que plus que jamais, l’entreprise et la société ont tout à gagner d’un langage commun et d’objectifs partagés.

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